Le recrutement des métiers de la promotion immobilière face à la crise.

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Aujourd’hui je propose un petit focus sur les conséquences de la crise sur la dynamique de recrutement des métiers de la promotion immobilière et ce qu’il faut en attendre dans les mois et années à venir (parce que malheureusement les conséquences de la crise vont se sentir longtemps).

La crise pour tout le monde

Tout d’abord il s’agit de dire que tout le monde en souffre et que les licenciements actuels et futurs ont touché tous les métiers de la profession, qu’ils soient structurels ou opérationnels, liés aux process ou aux volumes.

Enfin les fonctions supports communes aux autres industries comme la comptabilité, les ressources humaines, les études et l’innovation et toutes les autres sont bien évidemment touchés. Il s’agira là de cas par cas selon la nature et l’importance des fonctions et/ou des projets à mener. Evidemment la baisse des volumes d’activité et de production impacteront forcément ces métiers et plus particulièrement ceux qui sont liés à cet aspect de la production (RH pour les recrutements/carrières et comptabilité pour le volume).

Focus sur les métiers spécifiques

  • Les métiers du programme : Ils sont touchés par la crise et le seront encore, sans doute bien plus dans quelques mois. Pour le moment ils peuvent être moins touchés par la crise du fait de la nécessité de gérer les opérations en cours mais ce qui est sûr c’est qu’avec le niveau de production à venir les recrutements vont être limités dans les 2 prochaines années. L’enjeu de l’employeur ici c’est de déterminer ce dont il a besoin pour le présent et ne rien anticiper sur le futur.

  • Les métiers travaux/techniques :  C’est le même problème que pour les métiers du programme. Tout dépend là aussi de la production et comme celle-ci s’écroule et ne redémarrera pas de sitôt c’est clairement des métiers qui vont continuer de souffrir sur les 2 prochaines années, au moins…

  • Les métiers du développement : Des 4 métiers « phares » de la promotion (développement, programme, travaux, vente) il est le plus stratégique et indirectement lié à la production. Le métier souffre actuellement mais est moins exposé que les autres à court, moyen et long terme. Pour résumé : Ne pas développer aujourd’hui ne fera pas mourir aujourd’hui, mais demain. Il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton pour sortir des opérations (ou alors des mauvaises…) quand on le décide. Le cycle du développement foncier est très long et les développeurs travaillent aujourd’hui pour la production dans 2 à 3 ans déjà. Selon l’intensité et la durée de la crise ce sont les arbitrages du promoteur qui décideront d’engager ou non les opérations potentielles apportées par les développeurs. C’est le métier qui s’en sortira le « mieux » très rapidement.

  • Les métiers de la commercialisation : Là c’est tout l’inverse du développement et je souhaite personnellement beaucoup de courage aux commerciaux pour le présent et le futur. Ce sont eux parmi tous les autres qui paieront un lourd tribut à la crise. De par la structure de leur salaire (fort variable et faible fixe), de l’écroulement de la production au présent et au futur et de la volonté de la plupart des acteurs de vendre toute la production actuelle en bloc. Les prochaines années s’annoncent difficile pour la profession. Force à eux !